Mais aussi...
Mais aussi...
Mais aussi...
Drôles de boutiques
Imaginons un monde affranchi de toute morale. Un monde devenu si tolérant que chacun y aurait carte blanche pour l’expression désinhibée de ses idées, fussent-elles les plus singulières et les plus délirantes...
Imaginons-le, ce monde, où des fous sans foi ni loi auraient été portés au pouvoir par des peuples aveuglés ; ce monde où des foules sans jugement ni bon sens, auraient laissé des sociétés déshumanisées glisser vers la parfaite crétinisation des individus, l’abrutissement de la pensée, l’anesthésie totale des consciences...
Dans ce monde désorienté, la remise en question des vérités les plus évidentes et des principes les plus naturels serait de règle. Les valeurs les plus universelles, contestées comme de vieux dogmes périmés, seraient vues avec prudence par tout un chacun et avec suspicion par tout esprit se croyant éclairé !
Alors, que pourrait-on voir en parcourant les rues dans ce monde merveilleux où les idées les plus ignobles seraient défendues sans honte comme des droits fondamentaux ? Où ce qui est aujourd’hui interdit, illégal, immoral, inhumain entrerait tout à coup sans vergogne dans le champ du possible, voire mieux, dans celui de la normalité ?
Que pourrait-on voir ?
C'est ce que ces Drôles de boutiques entreprennent de montrer. Drôle de divertissement, en vérité, amusement scabreux, je vous l’accorde, que cette collection d'étranges devantures où j’ai délibérément donné libre cours à mes cauchemars les plus malsains. Mais il ne s’agit pas d’un goût pour le morbide ni de provocations gratuites. C’est un travail de dénonciation, d’alerte et de réflexion. Ce que j’interroge ici, c’est la capacité de notre société à normaliser l’inacceptable, à banaliser l’horreur. Ces Drôles de boutiques sont les métaphores d’un monde bien réel dans lequel l’indignation est passagère et l’éthique optionnelle, un monde où l’indifférence, l’accoutumance à la violence, la marchandisation du vivant et la montée des discours extrêmes progressent chaque jour sous des formes parfois banales, séduisantes, voire légales…
Souhaitons que jamais, dans la vraie vie, on n’en arrive à voir de telles vitrines.
Mais sait-on jamais ? Puisque avec l'homme tout est possible...
Aussi, puissent ces images faire réfléchir. Puissent-elles inciter à se poser les vraies questions sur ce qui est bien et bon pour tout être humain, qu'il soit riche ou pauvre, qu’il soit d’ici ou bien d’ailleurs, qu’il soit d'hier, d'aujourd'hui ou de demain. Puissent-elles donner à méditer sur la permanence des valeurs universelles qui, normalement étanches à toute relativité, doivent, par delà les frontières, les races, les croyances, rassembler chaque individu de l'espèce humaine sous une seule et même Lumière.
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