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Drôles de boutiques

          Imaginons un monde affranchi de toute morale. Un monde dans lequel le respect de toute les minorités aurait laissé le champ libre à l’expression désinhibée de toutes les idées, fussent-elles les plus délirantes.

          Imaginons-le, ce monde, où des fous sans foi ni loi auraient été portés au pouvoir par des peuples écervelés ; ce monde où des imbéciles sans jugement ni bon sens, auraient laissé des sociétés déshumanisées glisser vers la parfaite crétinisation des individus et l’abrutissement total de la pensée.

          Dans ce monde désorienté, la remise en question des vérités les plus évidentes et des principes les plus naturels serait de règle. Les valeurs les plus universelles, contestées comme de vieux dogmes périmés, seraient vues avec prudence par tout un chacun et avec suspicion par tout esprit se croyant éclairé !

 

          Alors, que pourrait-on voir en parcourant les rues dans ce monde merveilleux où les idées les plus ignobles seraient défendues sans honte comme des droits fondamentaux ? Où ce qui est aujourd’hui interdit, illégal, immoral, inhumain entrerait tout à coup sans vergogne dans le champ du possible, voire mieux : dans celui de la normalité ?

 

          Que pourrait-on voir ?

          C'est ce que ces « drôles de boutiques » entreprennent d'illustrer ici. Drôle de divertissement, en vérité, amusement scabreux, que cette collection d'étranges devantures où j’ai volontairement donné libre cours à mes cauchemars les plus malsains !

 

          Souhaitons que jamais, dans la vraie vie, on n’en arrive à voir de telles choses.

          Mais sait-on jamais ? Avec l'homme tout est possible.

 

          Aussi, puissent ces images faire réfléchir. Puissent-elles inciter à se poser les vraies questions sur ce qui est juste et bon pour tout être humain, qu'il soit d'hier, d'aujourd'hui ou de demain, qu'il soit noir ou blanc, riche ou pauvre, qu'il habite un duplex à Singapour, une villa au cap Ferret ou un toukoul à Kouta-Bouyya. Puissent-elles donner à méditer sur la permanence des valeurs universelles qui, étanches à toute relativité, doivent par delà les frontières, les races, les croyances, rassembler chaque individu de l'espèce humaine sous une seule et même Lumière.

La bonne barbaque (allégé).jpg

La bonne barbaque (n° 1 - 2023)

Boutique de tueur à gages.

Tueur à gages (n° 2 - 2024)

Magasin de vente d'armes de guerre en pleine rue de Paris.

Takatakata (n° 3 - 2024)

Une file d'attente attend l'ouverture des portes devant un bâtiment où se déroulent les exécutions capitales.

Maison d'exécution (n° 4 - 2024)

Personnes faisant la queue devant un établissement qui propose de la torture publique sur une personne consentante.

Maison d'exécution - 2024

Torturator (n° 5 - 2024)

Une boutique dena une rue de Paris, propose la vente, l'achat, ou la location d'enfants.

Aux petites mains (n° 6 - 2024)

Une boutique dans une rue propose de l'aide pour se suicider. Un homme attend l'ouverture tandis que des gens indifférents passent devant lui.

Quai des Brumes (n° 7 - 2024)

121 - Sexyfolia (Drôles de boutiques n° 8).jpg

Sexyfolia (n° 8 - 2024)

Dans un immeuble moderne, la société Eugénix propose des clonages humains et toutes manipulations génétiques. Les passants circulent devant avec indifférence, le nez dans leur téléphone.

Eugénix (n° 9 - 2025)

Vitrine d'une administration d'un régime nationaliste et populiste dans une rue de Paris

Eugénix (n° 9 - 2025)

Eugénix (n° 9 - 2025)

Top Citoyen (n° 10 - 2025)

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